Dans le cadre de sa réforme des conservatoires parisiens, Bruno Julliard, premier adjoint de la ville de Paris en charge de la culture, se fixe un but : « mettre fin au recrutement des élèves par tirage au sort en 2020 et permettre à tous ceux qui le souhaitent d’avoir une place au conservatoire ». Cela passe par le recrutement de professeurs : « nous avons recruté 87 personnels supplémentaires en équivalent temps plein, surtout des professeurs mais aussi des administratifs ». De nouveaux établissements sont aussi en construction : « le futur conservatoire du 14^ème arrondissement ouvrira ses portes en 2019. Et cette année-là démarrera le chantier du conservatoire du 18^ème arrondissement. » La ville entend aussi mettre davantage de moyens pour le parc instrumental : « nous allons investir 3,5 millions d’euros en achat d’instruments. Il y avait un vrai besoin de renouvellement ».

« Rien qu’entre 2017 et 2018, nous avons créé 820 places supplémentaires. Et si l’on regarde la période allant de 2014 à 2020, nous aurons créer en tout 3000 places d’élèves supplémentaires dans les conservatoires », nous dit Bruno Julliard. L’élu entend concilier « exigence et accessibilité » : « 85% des classes de CP sont aujourd’hui touchés par une action d’éveil musical leur présentant le conservatoire. Notre but est d’arriver à 100% ». Dans cet entretien exclusif à « La Lettre du Musicien », Bruno Julliard revient également sur les cours collectifs, le mélange musique classique-musiques actuelles ou encore la question du harcèlement dans les conservatoires. Le premier adjoint d’Anne Hidalgo reconnaît que cette réforme a pu heurter sur certains aspects les professeurs, et regrette d’avoir «  voulu au début aller trop vite ».

A lire en intégralité dans le prochain numéro de « La Lettre du Musicien ».