Christophe Girard : « La tragédie du Covid-19 : Réagissons aussi pour les artistes »
TRIBUNE
L’adjoint à la culture de la mairie de Paris s’alarme des conséquences de l’épidémie du coronavirus sur le secteur culturel. Dans sa tribune, il appelle les spectateurs qui le peuvent à ne pas demander le remboursement de leurs billets et demande au ministère de la Culture d’étudier au plus vite le report de la date anniversaire du calcul des droits pour les intermittents« Paris, capitale de la culture et des artistes, a une mission dans cette situation rare et dramatique, celle de protéger les artistes, entouré de leurs artisans et techniciens.
Le Covid-19 vient de mettre un coup d’arrêt d’une violence inouïe à la vie des lieux de culture, pour une durée inconnue.
Pour y faire face, nous devons partir de la situation réelle des compagnies et des artistes. Les spectacles sont programmés, imprimés, annoncés, mais les contrats n’étant pas systématiquement signés à l’avance, l’annulation entraîne une perte sèche. Circonstance aggravante, cela diminue drastiquement les heures nécessaires pour abonder le calcul donnant droit à l’intermittence. D’où une absence de revenus immédiats ; cela s’appelle la pauvreté.
Face à cela, je propose d’une part, à tous les spectateurs qui le peuvent, de ne pas demander le remboursement de leurs billets. Ils aideront grandement tous ces lieux qu’ils aiment, qu’ils soient publics ou privés, à réduire leur violente perte de recettes.
J’invite également le ministère de la Culture à étudier au plus vite la possibilité de repousser la date anniversaire du calcul des droits pour l’intermittence et à réduire le nombre d’heures nécessaires en cette année devenue exceptionnelle. Sur les 507 heures actuellement obligatoires, en ôter au moins 150 permettrait d’éviter que des pans entiers des métiers culturels disparaissent.
J’encourage également les établissements culturels à reporter les représentations lorsque cela est possible, mais, en cas d’annulation, à assurer les cachets prévus initialement, ou à en garantir un taux minimum. La ville de Paris s’engagera, quant à elle, si le seuil de représentations initialement prévu n’est pas atteint, à verser les aides allouées pour la création et la diffusion.
Nous pourrions, par ailleurs, si les conditions le permettent dans les semaines à venir, organiser une visioconférence de nos établissements culturels, afin d’imaginer toutes les solidarités nécessaires en ces circonstances dramatiques.
Au-delà, l’essentiel est de ne pas anéantir l’activité créative à Paris et dans notre pays. Dans l’état actuel des choses, l’arrêt des activités culturelles peut être transformé en temps de création et de réflexion, ce temps forcé et suspendu mû en temps d’intelligences nouvelles. »
Le Covid-19 vient de mettre un coup d’arrêt d’une violence inouïe à la vie des lieux de culture, pour une durée inconnue.
Pour y faire face, nous devons partir de la situation réelle des compagnies et des artistes. Les spectacles sont programmés, imprimés, annoncés, mais les contrats n’étant pas systématiquement signés à l’avance, l’annulation entraîne une perte sèche. Circonstance aggravante, cela diminue drastiquement les heures nécessaires pour abonder le calcul donnant droit à l’intermittence. D’où une absence de revenus immédiats ; cela s’appelle la pauvreté.
Face à cela, je propose d’une part, à tous les spectateurs qui le peuvent, de ne pas demander le remboursement de leurs billets. Ils aideront grandement tous ces lieux qu’ils aiment, qu’ils soient publics ou privés, à réduire leur violente perte de recettes.
J’invite également le ministère de la Culture à étudier au plus vite la possibilité de repousser la date anniversaire du calcul des droits pour l’intermittence et à réduire le nombre d’heures nécessaires en cette année devenue exceptionnelle. Sur les 507 heures actuellement obligatoires, en ôter au moins 150 permettrait d’éviter que des pans entiers des métiers culturels disparaissent.
Un taux minimum de cachets
J’encourage également les établissements culturels à reporter les représentations lorsque cela est possible, mais, en cas d’annulation, à assurer les cachets prévus initialement, ou à en garantir un taux minimum. La ville de Paris s’engagera, quant à elle, si le seuil de représentations initialement prévu n’est pas atteint, à verser les aides allouées pour la création et la diffusion.
Nous pourrions, par ailleurs, si les conditions le permettent dans les semaines à venir, organiser une visioconférence de nos établissements culturels, afin d’imaginer toutes les solidarités nécessaires en ces circonstances dramatiques.
Au-delà, l’essentiel est de ne pas anéantir l’activité créative à Paris et dans notre pays. Dans l’état actuel des choses, l’arrêt des activités culturelles peut être transformé en temps de création et de réflexion, ce temps forcé et suspendu mû en temps d’intelligences nouvelles. »
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